Caroline Joo est une boutique de lunettes de créateurs dont la devanture remontait aux années 60. Prise en étau entre deux larges devantures et l’ombre du géant BHV qui lui fait face, elle souffrait d’un manque de visibilité.
Nous décidons d’abord d’aligner la nouvelle devanture à la façade, caractéristique typiquement parisienne. On crée ainsi une approche frontale qui n’existait pas, puisque l’ancienne entrée était placée de biais par rapport à la rue.
Nous faisons le choix d’une vitrine à la géométrie minimale. La visibilité du cadre vient de sa matière : à la minéralité des façades environnantes, on oppose un bois naturel.
Le dessin est celui d’une grande fenêtre, posée en applique pour en faire ressortir la profondeur.
Dans cette épaisseur, nous créons un deuxième cadre, celui de l’espace scénographique de la vitrine. Un mobilier en acier et plexiglass percé d’une multitude de tubes aluminium fait face à la rue. Il présente les modèles de lunettes, autant de taches colorées, qu’on croirait projetées vers la vitrine. Cette installation est résolument dynamique, de par sa modularité, et l’illusion d’optique qu’elle crée. Lorsqu’on déambule, on lit une forme de lunette, créée par un vide central qui se forme ou se déforme.
Cette nouvelle installation permet de se démarquer dans le paysage urbain tout en jouant avec la dynamique du flux des passants.